Il n’est pas facile d’effectuer le couplage entre une résine holographique, combinant plusieurs monomères et additifs, et des systèmes de photoamorçage. Dans le présent article, nous avons étudié un système de photoamorçage à base de Safranine O (SFH+) comme colorant, une amine (éthyl-4-(diméthylamino)benzoate) comme électrodonneur et un dérivé de triazine (2-(4-méthoxyphényl)-4,6-bis(trichlorométhyl)-1,3,5-triazine) comme électroaccepteur pour effectuer l’enregistrement holographique au moyen d’expériences spectroscopiques à résolution temporelle. En tenant compte de la viscosité de la matrice, nous avons proposé une méthode d’évaluation du rendement quantique global des radicaux formés et évalué la contribution des états excités singulet et triplet de la SFH+ dans la formation des radicaux. Par la suite, nous avons comparé les efficiences de photopolymérisation du système de photoamorçage, étudiées par FTIR en temps réel, aux expériences d’enregistrement holographique correspondantes. Les résultats montrent que le système permet la formation d’hologrammes avec une efficience de diffraction élevée (0,9) en une période d’irradiation de trois secondes. En plus de l’effet de la formulation des résines holographiques, nous montrons que la photochimie des systèmes de photoamorçage a aussi un effet sur la formation des hologrammes