Dans le cadre de recherches sur les maladies neurodégénératives, notamment la maladie d'Alzheimer, et le vieillissement cérébral, on a pu observer une altération précoce de l'olfaction. A cet égard, parmi les modèle animaux le microcèbe offre plusieurs avantages. Primate, il est plus proche phylogénétiquement de l'homme que le rat, modèle le plus utilisé dans les études cognitives. Animal macrosmatique, il est doué d'une sensibilité olfactive supérieure à l'homme, permettant des études neuroanatomiques plus aisées. Notre projet propose de mettre en évidence une éventuelle différence de discrimination olfactive chez le microcèbe en fonction de l'âge. Pour cela, nous utilisons une technique olfactométrique utilisée couramment chez le rat. La première étape a consisté à mettre au point un protocole spécifiquement adapté au microcèbe. Lors de la seconde étape, 5 microcèbes, âgés de 4 ans ont été entraînés, par une technique de conditionnement opérant, à répondre différemment lorsqu'ils étaient confrontés à deux odeurs de fruits. Les résultats préliminaires permettent de conclure que la technique olfactométrique jusqu'à présent uniquement employée chez les rongeurs est applicable aux microcèbes.