II existe à l'heure actuelle très peu d'éléments sur la manière la plus souhaitable d'approcher des chevaux lors des soins de prophylaxie. Lorsqu'il s'approche, l'humain prend des postures, peut produire des signaux vocaux et fixer ou non son attention sur l'animal à travers la direction de son regard. L'objectif de nos recherches vise donc à déterminer comment se comporter avec des chevaux, jeunes et adultes, lors des conduites de prophylaxie. Cette étude a été réalisée à la station expérimentale de Chamberet sur 68 chevaux, incluant 46 juments non gestantes et 22 poulains âgés de 2 et 4 ans. Sept manipulateurs, familiers des chevaux ont été impliqués : ils devaient réaliser la vermifugation dans une cage de contention selon leurs pratiques habituelles, l'objectif étant d'examiner si la technique du manipulateur influence les réactions des chevaux. Les premiers résultats indiquent que cette manipulation, bien que courte et indolore, est perçue globalement négativement par l'animal et que la manipulation dure plus longtemps chez les plus jeunes individus. Il apparait également que les chevaux présentent des profils de réaction différents en fonction de l'individu humain réalisant l'intervention. A partir de ces données préliminaires, il apparait que l'effet du manipulateur soit majeur : son mode de contention, son attitude envers l'animal ou encore sa rapidité d'intervention seraient impliqués. Ces recherches ont des implications pratiques évidentes pour les professionnels intervenant ponctuellement sur le cheval.