Ouverture à la concurrence et obligations de service universel - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue d'économie industrielle Année : 2014

Ouverture à la concurrence et obligations de service universel

Résumé

This article examines the influence of a private entrant’ nationality upon its choice of market penetration when the incumbent (state-owned firm) is in charge of the Universal Service Obligations. We compare the area of coverage freely chosen by each type of entrant to those that would prevail when imposed by regulatory authorities. We also examine the impact of the choice of market coverage on quality and price of the services provided by the two firms.When the entrant is a foreign firm, the incumbent adopts marginal cost pricing. By contrast, when the entrant is a domestic firm, the public firm is less aggressive and fixes its price above its marginal cost. This results from the fact that social welfare does not include the entrant’s profit when the latter is a foreign firm. We also show that the quality gap between incumbent and entrant decreases when the coverage area of the entrant is reduced, regardless of the nationality of the entrant. Finally, the optimal level of market coverage imposed by a regulator is always lower than the market coverage that would be freely chosen by the entrant. This latter result may be explained by the fact that an entrant tries to escape from of the deepening competition resulting from a decrease in the quality differential.
Cet article traite du rôle exercé par la nationalité d’un entrant privé sur son choix de taux de couverture du marché lorsque l’opérateur historique (firme publique) est en charge du service universel. Nous comparons ces taux librement choisis par un entrant à ceux qui prévaudraient s’ils étaient imposés par une instance de régulation. À l’aide d’un modèle de duopole différencié à trois étapes, nous examinons l’impact du taux de couverture du marché de l’entrant sur la qualité et sur le prix du service proposé par les deux firmes.Dans l’hypothèse où l’entrant est une firme étrangère, l’opérateur historique adopte une tarification au coût marginal. En revanche, lorsque l’entrant est une firme domestique, la firme publique devient moins agressive puisqu’elle fixe un prix supérieur à son coût marginal. Cette différence de comportement de la firme publique selon le scénario d’entrée découle de la fonction de bien-être social qui n’intègre pas le profit de l’entrant lorsque ce dernier est une firme étrangère. Nous montrons également que le différentiel de qualités fournies par les deux firmes se réduit lorsque la zone de couverture de l’entrant baisse et ce phénomène est indépendant de la nationalité de ce dernier. Enfin, le taux optimal de couverture du marché imposé par le régulateur est toujours inférieur au taux librement choisi par l’entrant. Ce dernier résultat tient au fait que l’entrant cherche à se prémunir d’une intensification de la concurrence liée à la réduction du différentiel de qualité.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01092455 , version 1 (08-12-2014)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01092455 , version 1

Citer

Bernard Franck, Nicolas Le Pape, Sylvain Kadohognon Ouattara. Ouverture à la concurrence et obligations de service universel. Revue d'économie industrielle , 2014, 147, pp.87-109. ⟨halshs-01092455⟩
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