Le dépôt métallique de Saint-Sulpice a été mis au jour en 2013 suite à une détection illicite. Une étude détaillée de cet ensemble, encore inédit, et de son contexte a pu être conduite avec le soutien du SRA de Toulouse. 77 restes en cuivre ou alliage cuivreux nous sont parvenus (NMI = 60) et totalisent presque 14 kg de métal. Sauf exceptions, le dépôt est constitué d’objets lacunaires et de fragments qui ne sont pas jointifs, ce qui témoigne sans doute d’une forte dispersion et circulation des éléments avant leur immobilisation définitive. Les lingots et objets assimilables à des lingots dominent largement, en nombre comme en masse. L’étude du dépôt a d’abord porté sur la caractérisation morpho-typologique des objets. Cette dernière permet d’attribuer l’enfouissement au début du Bronze final atlantique 2 (BFa 2) récent (entre 1050 et 1000 av. J.-C. environ). Le style et la forme des pièces renvoient a priori à des zones de production très différentes : domaine atlantique, domaine continental, sud des Alpes centrales, péninsule Ibérique... Des études archéométriques ont suivi pour mieux comprendre ce dépôt et l’histoire des objets. Pratiquement tous les objets ont été analysés en composition élémentaire et 36 ont été échantillonnés pour des analyses isotopiques, ceci afin de mieux cerner les approvisionnements en cuivre et la nature des alliages. 5 ont été prélevés pour des analyses en métallographie, le but étant de mieux comprendre les techniques de leur fabrication et de leur utilisation. Enfin, une recherche spécifique a été conduite sur les lingots car ces objets demeurent globalement mal étudiés en France pour l’époque considérée. L’objectif de cette communication sera de présenter les questions et réponses soulevées au fur et à mesure par l’étude interdisciplinaire du dépôt de Saint-Sulpice.