Si à l'heure actuelle, des dispositifs sont mis en place afin de limiter la dispersion de polluants dans l'environnement de nos régions, cela n'était pas le cas dans le passé, et a fortiori pour les activités les plus anciennes. Malheureusement, une contamination ne s'arrête pas à la cessation d'une activité à caractère industriel. Le cas des sites métallurgiques anciens en est une parfaite illustration. Ainsi, le site abandonné est incorporé dans un système complexe qu'il convient d'appréhender dans sa globalité. Depuis quelques décennies, de nombreuses études ont été menées pour tenter de comprendre la trajectoire des éléments traces métalliques dans les écosystèmes. Ces études se sont principalement concentrées sur les sites industriels récents. Cependant, les sites archéologiques liés à l'extraction des métaux peuvent fournir de précieuses informations pour répondre à ces problématiques. Cette communication explorera, à travers différentes études de cas, dont certains se situent dans l'ouest de la France, l'aspect pluridimensionnel de l'héritage des anciens sites miniers et métallurgiques. Les impacts sur les paysages et sur les écosystèmes seront abordés. Ces activités anthropiques provoquent des modifications profondes des paysages tant au niveau topographique que sur la végétation. Nous verrons comment, avec le temps, les paysages évoluent et se reconstruisent en fonction du degré d'impact. Au niveau des écosystèmes, les éléments traces métalliques peuvent être enregistrés dans différents compartiments (sols, sédiments, tourbières, organismes vivants). Nous nous interrogerons sur leur dispersion et sur leur impact actuel, longtemps après la fin des activités. L’intérêt de cette démarche pluridisciplinaire est de pouvoir disposer d’un recul sur les transferts et les stockages des polluants tout en explorant les archives du sol.