De la même manière que la recherche a été enrichie par les nouvelles techniques d'acquisitions 3D, la prospection archéologique s'est vue modifiée par l'utilisation possible de différent(e)s méthodes et/ou supports d'analyse. Dans le cadre de l'étude d'un site archéologique localisé dans le Finistère Sud (Nord-Ouest de la France), plusieurs approches ont été croisées de manière à pouvoir progresser dans sa caractérisation et l'état de conservation de ses vestiges, tout en adoptant une démarche exclusivement non intrusive. Basées sur des traitements issus du projet Litto3D® (issu du partenariat entre l'IGN (Institut National de l'Information Géographique et Forestière) et le SHOM (Service Océanographique de la Marine) et visant à produire un modèle numérique altimétrique continu sur la frange littorale), ces données LiDAR ont également fait l'objet de traitements spécifiques afin de pouvoir mieux les exploiter du point de vue archéologique. Par la suite, une opération de terrain a permis l'obtention d'un modèle photogrammétrique de haute résolution pour lequel le nuage de points dense a été comparé avec les précédents. Parallèlement à ces acquisitions, et de manière à tenir compte de l'impact de la végétation haute sur la caractérisation des vestiges archéologiques sous-jacents, la réalisation de relevés microtopographiques a permis de déterminer certains écarts de précision. La complémentarité de ces technologies à l'échelle d'un site soulève de nouvelles perspectives d'étude, de restitution, mais aussi de valorisation. Pour autant, l'apport croisé de ces sources d'informations confronte l'archéologue à une importante phase de traitement où son objet d'étude ne peut se concevoir sans une phase de terrain, nécessaire à la bonne exploitation des ressources informatiques désormais à sa disposition. Cet exercice méthodologique, s'il vise d'abord à mettre en regard plusieurs modes d'acquisitions 3D, propose aussi de faire le lien entre ces technologies et l'apport qu'elles peuvent avoir sur la prospection archéologique. En posant un regard critique sur les moyens employés pour cette étude, la communication espère participer d'une discussion plus large sur une approche pouvant certainement être développée dans ce domaine de la recherche.